Nouvelles études sur la vapeur passive

On définit le vapotage passif par l’action de vaper en présence de personnes qui sont elles-mêmes non vapoteuses.

Ces non vapoteurs seraient exposés aux dangers et aux effets néfastes de la vapeur, et plus particulièrement de la nicotine.

Les effets du tabagisme passif sont aujourd’hui bien connus.

Plus récemment, des questionnements apparaissent avec la démocratisation accrue de la cigarette électronique.

La fumée de la cigarette électronique est-elle dangereuse ?

La e-cigarette ne contient pas autant de substances nocives que la cigarette classique, il n’y a pas de combustion, le fonctionnement étant différent.

Les avis et les études divergent, certains affirment qu’il n’existe aucun risque pendant que d’autres affirment que l’exposition passive peut avoir des effets sur la santé.

Pas de réel danger pour la fumée de vapotage

Si le vapotage passif fait autant d’émules, c’est avant tout autour des dangers liés à l’e-cigarette.

Il existe quelques études fiables, récentes, qui permettent de modérer les expériences «anti-vape», qui sont quelquefois réalisées dans des contextes aux méthodologies floues, avec des résultats peu représentatifs.

On peut citer une étude publiée dans la « Revue Médicale Suisse ».

Selon ses auteurs, « Contrairement à un lieu où l’on fume du tabac, il n’y a pas d’expositions aux particules solides dans une pièce où l’on vapote ».

En effet, les gouttelettes rejetées par le vapoteur auraient « quasiment disparu dans la minute », évitant une inhalation excessive par l’entourage.

Les auteurs concluent, « l’utilisateur d’e-cigarette n’expose pas son entourage à des taux significatifs de cancérogènes, à des particules solides ou au monoxyde de carbone ».

Une analyse de l’air réalisée dans une boutique américaine a permis de mettre en évidence les mêmes constats. E

lle est réalisée dans des conditions extrêmes, avec un nombre important d’employés et treize clients qui vapent dans une boutique sans ventilation.

L’enquête axe les recherches sur la composition des particules présentes dans l’air après que les vapoteurs aient utilisé la cigarette électronique.

Elle révèle les conclusions suivantes : « bien que menée dans des conditions d’exposition très élevées.

N’ont pas révélé des niveaux dangereux d’expositions à des produits chimiques nocifs.

L’exposition à la nicotine était essentiellement inexistante». L’analyse a été menée par l’un des chercheurs les plus impliqués par cette question, le célèbre professeur de santé publique et fervent militant antitabac.

Enfin sur le site Stop-tabac, le site de l’institut de santé globale de Genève, développé par des professionnels de santé, nous pouvons lire : « l’exposition passive à l’aérosol de l’e-cigarette n’expose donc ni au monoxyde de carbone, ni aux cancérogènes ni aux particules, mais elle est responsable d’un passage de nicotine voisin de celui observé dans le cas d’un tabagisme passif et est associée à des phénomènes d’irritations des bronches ».

Exposition à la nicotine

Il semblerait que le danger encouru lorsque vous vapez à proximité de non-vapoteurs concernerait principalement l’exposition à la nicotine.

En effet, une étude publiée à la Bibliothèque Nationale de Médecine des États-Unis, met en évidence, « les cigarettes électroniques peuvent fournir des niveaux de nicotine comparables ou supérieurs à ceux des cigarettes au tabac classiques, avec une rétention systémique similaire.

Bien que la concentration plasmatique maximale moyenne de nicotine chez les utilisateurs expérimentés de cigarettes électroniques semble être généralement inférieure à celle rapportée dans le cas de l’utilisation de cigarettes au tabac ».

Dans l’étude précédemment citée, la « Revue Médicale Suisse » avait déjà fait le même constat, « Il apparaît que le taux de nicotine (un métabolite de la nicotine) sérique est bas, mais quasiment identique qu’il s’agisse d’une exposition à la cigarette de tabac ou à l’e-cigarette.

La nicotine est retrouvée dans le sang et les urines des non-fumeurs non vapoteurs exposés passivement au vapotage ».

L’institut de santé publique de Norvège a également publié un rapport scientifique qui affirme : « Le niveau de nicotine ambiant en cas d’exposition passive à l’aérosol de cigarettes électroniques peut déboucher sur des niveaux de nicotine dans le sang à peu près aussi élevés que chez un fumeur passif de cigarettes classiques ».

Le cardiologue grec Konstantinos Farsalinos affirme, suite aux recherches réalisées que « le vapotage passif entraîne une consommation journalière de nicotine de 0,025 mg.

Un tel niveau est non seulement inoffensif, mais n’a absolument aucun effet biologique, même d’après les plus strictes définitions réglementaires ».

Si la nicotine n’est pas exempte de tout reproche et peut représenter un danger dans certains cas de figures (elle peut en effet augmenter la pression artérielle ou le rythme cardiaque), il faut noter que la cigarette électronique ne fait pas profiter au vapoteur passif des centaines de substances dangereuses contenues dans la fumée de cigarette.

De plus, aucune étude n’a à ce jour pu mettre en évidence une toxicité respiratoire ou un caractère cancérigène de la nicotine, et le fait de développer une dépendance à la nicotine par simple exposition passive est hautement improbable.

La vapotage passif est-il dangereux pour les enfants ?

Un experte et tabacologue conseille : pour la santé des parents fumeurs, à choisir, il est préférable de vapoter.

Elle recommande par principe de précaution de : « ne pas vapoter à l’intérieur ou devant les enfants, car on redoute un risque comportemental. La vapeur de la e-cigarette au même titre que la fumée de cigarette reste captivante pour un enfant et pourrait lui donner envie d’essayer ».

Ainsi selon les connaissances actuelles, le vapotage passif sans nicotine ne semblerait pas présenter de danger pour vos proches.

Les différentes études réalisées permettent d’affirmer que la nicotine contenue dans les e liquides présenterait un risque modéré pour l’entourage du vapoteur.

Même si les études se veulent rassurantes, les conséquences semblent minimes.

On vous invite fortement à prendre les précautions nécessaires face à la fumée de cigarette électronique en présence d’enfants et de femmes enceintes.

Une exposition aux particules solides totalement négligeable

La très sérieuse revue médicale suisse rappelle que les fines gouttelettes qui flottent dans l’atmosphère après une bouffée de cigarette électronique ne persistent que très peu de temps (et d’autant moins si votre e-liquide contient plus de PG que de VG).

Selon les auteurs, la demi-vie de la vapeur de cigarette électronique est environ 100 fois plus courte que celle de la fumée de tabac.

D’un point de vue théorique, les risques seraient donc 100 fois moins élevés avec la e-cigarette.

La revue médicale suisse précise également qu’à l’inverse du tabac, l’exposition aux particules solides est parfaitement négligeable dans le cas de la vape, sauf à rassembler une horde de vapers dans une pièce minuscule.

Mais dans tous les cas, les taux retrouvés sont bien inférieurs aux valeurs réputées toxiques ou cancérigènes.

Conclusion

En conclusion, l’utilisateur de la cigarette électronique n’expose pas ses proches à des taux significatifs de cancérogènes, à des particules solides ou au monoxyde de carbone. Il l’expose en revanche à la nicotine, et bien que la toxicité de celle-ci dans le cadre d’un vapotage passif soit peu probable, elle n’a encore jamais été scientifiquement infirmée.

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